Cuadrilla Joseph Labat
Accroupis de Gauche à Droite : André Dulucq - Kiki Delos - Michel Dubos - Jean Louis Despéries.
Debout de Gauche à Droite : Jean-Claude Dupouy (Pickwicq) - Bernard Huguet - Christian Ramuntcho - Joseph Labat (Ganadero) - Guillaume Ramuntchito - Didier Bordes - Gilbert Ducassou - Manuel Garcia.
Pays Coursayre : La temporada vue par Jean-Claude Dupouy
Il parcourt le pays coursayre au gré des saisons, son éternel appareil photo à portée de mains. Parfois Jean Claude Dupouy s'enfuit vers des contrées inconnues à la recherche d'une place de fortune. Parce que sa vie est une quête. Cette existence trépidante flétrie par la peur du vide au soir de sa rétirada. Jean Claude Dupouy, photographe par passion, fut d'abord un écarteur de formelle qui n'a jamais pu quitter le cirque. C'est son monde, son fameux mundillito qui l'agace parfois. Le célèbre « Pickwicq », son sobriquet, ne veut retenir de cette temporada que les aspects positifs, laissant aux autres le soin de se perdre en vaines polémiques. En un clic et une poignée de mots gorgées d'émotion, le fidèle collaborateur du Pays Coursayre nous livre ses impressions, ses instants de bonheur furtif et ses coups de coeur.
1 "Ce que j'ai aimé"
« D'abord le courage des acteurs, toutes cuadrillas confondues. J'ai éprouvé énormément de plaisir à les voir pratiquer cet art si particulier. Nous avons eu la chance d'assister à quelques beaux finals de course même si l'on regrettera les longues blessures de Loïc Lapoudge et de Thomas Marty qui nous ont privé d'étincelantes sorties. Sur un plan plus individuel, j'ai apprécié les duels au sein de la Dal de Mathieu Nogues et de Vincent Muiras. Je retiendrai aussi la régularité d'Alexandre Duthen qui lui a permis de remporter une nouvelle fois le Boléro d'Argent. Le championnat de France fut de qualité, rehaussé par la superbe lutte jusqu'à la dernière vache entre Loïc Lapoudge et Mathieu Noguès, talonnés par Cyril Dunouau. Nous tenons là de grands toreros. Des écarteurs en devenir m'ont fait plaisir à l'image de Louis Navarro, lauréat du concours de Dax devant 8000 personnes. Je n'oublierai pas non plus les belles promesses affichées par Jérôme Costaramonne, champion des jeunes, inconnu au début de la saison, sûr devant le bétail ayant une parfaite maîtrise des gestes. Et la confirmation de Gauthier Labeyrie Plaisant et sincère. Chez les sauteurs comment ne pas saluer le parcours quasi parfait de Fabien Napias qui a conservé son titre de champion de France malgré l'opposition de Louis Ansolabéhére, Guillaume Vergonzeanne et Etienne Grenet. ».
2 "Mon coup de coeur"
« J'ai voulu l'attribuer aux hommes de l'ombre et plus précisément aux avchers qui assurent un travail fort difficile. C'est eux qui assurent le chargement et le débarquement des coursières. Je suis également à la fois attentif et admiratif du boulot des entraîneurs et cordiers. Leur rôle est primordial pour al bonne tenue du spectacle. »
3 "Ma photo de la temporada"
« J'ai sélectionné l'écart de Christophe Dussau face à Ibiza à la sortie des loges lors du concours d'Aire sur Adour qu'il a remporté. C'est une figure classique, très pure qui me revient très souvent à l'esprit. Il démontre, après des années de carrière, que les coursières, elle sont pas finalement si compliquées à travailler, à condition de savoir y rester devant. ».
Propos recueillis par Bertrand Lucq
Légende photo : Christophe Dussau face à Ibiza. Un écart pour l'histoire immortalisé Jean Claude Dupouy.
LA COURSE LANDAISE et PICKWICQ
DUPOUY Jean-Claude, ma reconversion, ma passion
Avec mon surnom de Pickwicq, je parcours, avec passion, les pistes de Courses Landaises pour que cette tradition perdure et que notre belle région soit valorisée, que la beauté de ce sport soit connue.
Originaire de Castelnau-Tursan, je demeure à Geaune, belle bastide au pays de la Cave du Tursan. J'ai écarté depuis l'âge de 15 ans, je suis resté, avec bonheur, 11 ans dans l'emblématique cuadrilla de Joseph LABAT où retentissent les grands noms Ramuntcho, Ramuntchito, Bernard Huguet, Manuel Garcia, les 3D (Kiki Delos, Jean-Louis Despéries et André Dulucq 10 fois cordier d'agent). J'ai terminé ma carrière d'écarteur chez DARGELOS. Puis un manque m'a dominé...
J'ai décidé de faire autre chose mais toujours auprès des Torèros. J'aime mettre en valeur leur courage, la beauté du geste, l'émotion, le bétail et les hommes qui participent à tout ce travail de l'arène. J'ai donc acheté un appareil photo, lu beaucoup pour apprendre, je me suis formé à l'outil Internet et après plusieurs années, j'ai créé mon site : www.pickwicq.fr en 2009 où je mets en photos toutes les courses landaises où je vais, environ 120 spectacles par an soit 60 000 photos mises sur ce site que j'ai amélioré en Février 2016 pour qu'il puisse être visionné sur les tablettes et téléphones avec actuellement Fevrier 2017 58 000 visites dans l'année.
Je me promène aussi dans les villages que je photographie pour annoncer leur fête. Je participe aussi aux réunions, aux diverses animations, à quelques sports l'hiver, et tout cela par le biais de photos.
Sur mon site, vous trouverez toutes les affiches de vos courses landaises et fêtes de village. Je remercie les Comités, les Instances Fédérales et Guillaume Marsan Délégué Clubs Taurins Paul Ricard pour leur aide.
Ma passion de la photo : c'est aussi participer à la Course Landaise, être au contact de l'acteur : écarteur, sauteur, entraineur, hommes en blanc, mais aussi mettre en valeur le bétail, le Ganadère et l'éleveur, les vachers. N'oublions pas la musique qui est là pour animer la course et la fête mais aussi les spectateurs qui sont là pour voir du spectacle et on peut apprécier souvent la diversité du beau public sur nos gradins, la joie qui se dégage de cette ambiance festive et je suis là pour capter aussi toutes ces attitudes. C'est ça ma vision avec passion de ce sport : LA COURSE LANDAISE.
Si vous souhaitez envoyer des affiches, flyers ... pour mettre sur le site : adresse mail : pickwicq@gmail.com
Cazerienne N°162 - Article de Jean HIRIGOYEN - Février 2017
L’ŒIL DE LA CONTRE PISTE
Appareil photo en bandoulière, le regard et l’objectif tournés vers la piste, Jean Claude DUPOUY alias « PICKWICQ », guette l’écart ou le saut qui fera se lever les gradins.
Il aurait pu exercer des talents de photographe paysagiste dans son Tursan natal où les vignes dorées côtoient les frondaisons qui cachent les beaux cèpes bruns.
Photographe de course landaise, il l’est devenu pour combler un manque : écarteur dans les années 80, il a souvent regretté qu’il y ait si peu d’images de cette époque. Aussi, après avoir rangé les bottines, a-t-il troqué le boléro pour l’appareil photo.
La passion de l’image :
« Comme tout le monde, j’ai d’abord utilisé du matériel amateur, mais la passion aidant, j’ai continué à m’équiper pour obtenir des clichés de qualité » confie-t-il, intarissable sur le sujet.
Vous pensiez, sans doute comme moi, que la photo était le fait du hasard et d’un concours de circonstances heureux. N’est pas photographe de course landaise qui veut : une photo, cela se prépare et cela nécessite quelques connaissances : tout d’abord celle des vaches : savoir si telle une fonce tête baissée, ou telle autre fulle en redressant le mufle. Il est important aussi de connaître le comportement des écarteurs : leurs manies, leurs attitudes. « Sentir la course » permet d’anticiper sur l’écart intérieur ou le saut d’anthologie qui peuvent se produire en allant se positionner à l’endroit le plus propice pour avoir la meilleure prise de vue : pas toujours facile de se faufiler ou de s’imposer au milieu des coursayres qui encombrent parfois la contre piste.
Heurts et malheurs :
Il arrive aussi que la coursière, cabotine en diable, veuille voir le cliché avant tout le monde et franchisse la talenquère d’un bond : un instant d’inattention et voilà notre Pickwicq coincé sous la coursière derrière les planches, revivant les tumades de sa jeunesse: position délicate pour réaliser un gros plan.
Promotion du patrimoine et de la course landaise :
En réalité, ce qui anime Pickwicq, au-delà de la prise de clichés, c’est surtout sa passion du patrimoine. Par le biais de son site (www.pickwicq.fr), il fait la promotion de cet art de vivre pour le faire connaître et apprécier du grand public : les villages coursayres avec leurs arènes originales, les comités de fêtes et leurs animations, les groupes musicaux, les figures locales qu’il rencontre au cours des 120 courses qu’il fréquente , la passion des ganadéros, le talent des sauteurs et écarteurs, la gouaille des debisaïres et surtout ce qui les unit tous : le respect du bétail.
Alors, le soir après la course, en revenant dans son Tursan, il peut se coucher heureux d’assouvir cette passion et rêver que le meilleur cliché est encore à venir : celui qu’il réalisera demain sur le sable de la piste.
Le photographe du Pays Coursayre - Juin 2014 - Bertrand LUCQ
Ancien écarteur de Formelle,
Jean Claude Dupouy vit maintenant sa passion d'un autre œil.
Celui de son appareil photo
Une belle photo de course, c'est quoi ? Vous ne vous êtes certainement jamais posé cette question, si peu essentielle. Simple affaire de curiosité. Cependant, si vous souhaitez obtenir un début de réponse, il vous faudra chausser vos bottes de sept lieues, pour suivre à la trace le photographe du pays Coursayre. Jean Claude Dupouy arpente coteaux et plaines, de son Tursan natal aux extrêmes limites de l' Armagnac, du côté de Vic-Fezensac ou d'Aignan. Comme ses vieux colporteurs, il défie les saisons, posant l’œil rondouillard de son objectif sur une vedette de l'Escalot ou un écarteur de seconde. Le style diffère mais l'envie se lit sur leur visage. Le fameux Pickwicq, un surnom improbable dont l'origine se drape de mystère, immortalise la beauté du geste « dans une aprèsmidi, je dois faire entre 1000 et 1500 clichés ». Mais Jean Claude Dupouy ne nous dit pas tout. Son regard d'expert ne tolére que l'exceptionnel ou le cocasse. Le triomphe ou l'échec.
*Époque glorieuse :
C'est un travail méticuleux. Un grand moment de solitude qui commence alors « je passe 3 à 4 heures par jour sur mon site pour sélectionner la moitié des photos que je prends lors d'une course, où généralement il y a toujours une quinzaine de bons écarts. » confesse le citoyen de Geaune. Pickwicq ne peut pas se tromper. Il n'en pas pas le droit, lui, qui dans une autre vie endossa le boléro « j'ai commencé en seconde chez Dutoya en 1972, et en suite je suis parti chez Joseph Labat. Mon premier boléro, je l'avais acheté à Hubert Durou. ». Jean Claude Dupouy effectuera la majeure partie de sa carrière du côté de Chiouleben, là où paissent les coursières de la maison Labat , aux côtés des gitans, Ramuntcho et Ramuntchito mais également son copain Gilbert Ducassou, les regrettés Bernard Huguet et Manuel Garcia. Toute une époque. « Des saisons extraordinaires » précise le photographe du Pays Coursayre contraint toutefois de choisir entre la course et le travail. Une rétirada difficile à encaisser « je suis revenu petit à petit car il fallait que j'apprenne à devenir un spectateur, c'était dur. Et comme il n'y avait pas que très peu de photos de courses, j'ai fini par créer un site. »
*Expérience de la piste :
Un site visitée par une foule de passionnés « je pense que cela peut inciter les gens à aller aux courses » explique Jean Claude Dupouy, passé maître dans l'art de flasher le bon écart. Son secret ? un bon placement comme quand il faisait face à la bête « le fait d'avoir écarté me sert indiscutablement, avoue l'artiste. Quand je connais les vaches, je sais où je dois me mettre. Dans les concours j'arrive à savoir comment elles vont réagir. Mais pour ça il faut beaucoup bouger. ». Pickwicq transforme en effet la contre piste en piste d'athlétisme. Il court d'un axe à l'autre, bousculant parfois les importuns qui se trouvent sur son passage. « Je veux juste rendre les gens heureux, mais je ne cherche aucune récompense si ce n'est un peu de reconnaissance ». Uniquement. Un acte gratuit. « Mais, au fait, Jean Claude, une belle photo de course, c'est quoi ? ». « C'est quand la corne passe au ras de l'écarteur grâce à la vista du cordier. ». Une figure propre à suspendre ce temps qui file à vive allure. En illustrant la page du Pays Coursayre, de ses photos triées sur le volet, Jean Claude Dupouy nous encourage à faire une pause. Bertrand Lucq
Cazerienne Septembre - Octobre 2011- Article de Bruno CAZALIS
Un site pour la promotion
Qui ne connait Jean Claude DUPOUY ? Appareils autour du cou, il arpente toutes les talenquères de la région à la recherche de photos toujours originales. Son objectif : enrichir son site pour promouvoir la course landaise.
Ecouter parler Jean-Claude Dupouy de course landaise, c’est un véritable régal. Ne comptez pas sur lui pour aborder des questions techniques comme le placement des hommes, le comportement des vaches, le rôle du cordier, même s’il connaît tout ça très bien pour avoir porté le boléro pendant près d’une quinzaine d’années.
Non, quand Jean-Claude se lance sur ce sujet, c’est au contraire pour insister plutôt sur son environnement, la défense d’une culture, d’une manière de vivre, l’obligation de la préserver, de la faire découvrir tout autour de lui.
« J’aime la course pour tout ce qu’elle apporte, pour tout ce qu’elle transmet et j’essaie, à travers mes images, de faire partager cette véritable passion à un maximum de personnes. J’ai souvent regretté en tant qu’acteur qu’il n’y ait pas de photos à mon époque. Aujourd’hui, j’en fais un maximum. Et si j’ai créé ce site c’est pour essayer de participer pleinement à la promotion de la course landaise. C’est un super patrimoine qu’il faut continuer à faire connaître, à faire apprécier. L’inscription au patrimoine culturel de l’Unesco va parfaitement dans ce sens et c’est une riche idée. »
Jean-Claude Dupouy, souvent plus connu sous le nom de Pickwicq, s’est totalement investi dans son nouveau rôle. Juste quelques chiffres pour mieux comprendre : 130 courses par saison, et 120 000 photos. Son site (pickwicq.fr) existe depuis trois ans maintenant : 650 pages, 400 000 visites en trois ans, 85 000 depuis le début de l’année et près de 3 heures consacrées par jour tout au long de l’année. Ouf ! Beaucoup de ressemblance avec celui qu’amicalement certains appellent son jumeau, Michel Puzos (Courselandaisemagazine), tous deux étant totalement complémentaires.
« Moi, j’ai envie de me faire plaisir mais aussi de partager ce plaisir. Je souhaite montrer ce spectacle, les hommes qui le font, les acteurs, les ganaderos. Je considère que, dans une course, il y a plein de choses à découvrir sur la piste et tout autour, à expliquer. Mais aussi à l’extérieur comme suivre les toreros dans leur préparation, l’hiver dans leurs autres activités sportives. Il me manque du temps parce que j’ai tellement d’idées. »
Ecarteur dans sa jeunesse, ce natif de Castelnau Tursan est également depuis 2001 membre du conseil d’administration de la Mutuelle des Toreros comme responsable des relations avec les assurances. « Je trouve qu’on ne fait pas assez la promotion de la course landaise. Il faut en parler encore et toujours. » Sur son site, on peut aussi trouver des affiches, un soutien constant et très précieux pour les organisateurs, une publicité pour tous les spectacles.
« la course landaise, c’est une passion extrême, totale qui m’habite. Je voudrais tellement qu’ils soient nombreux à la vivre comme moi. »
Pomarez 1982 - Concours Landais
Ganaderia Labat et Larrouture
5 juin 1976 - Les Arènes de Montaut, Landes.
1976 - Profession écarteur
Dans les Landes, Joseph LABAT est un ganadero qui élève les vaches destinées aux courses landaises tandis que RAMUNTCHITO est un célèbre écarteur, plusieurs fois champion de France. Entre interviews et images de course landaise, le reportage explique en quoi consistent ces pratiques locales.Sur des images de troupeaux de vaches, Joseph LABAT parle du caractère de ses vaches tout en les entrainant dans une arène.Alors qu'ils s'exercent dans une arène, des écarteurs autrement appelés toreros précisent que c'est avant tout un jeu et qu'ils ont parfois peur.Dans une arène, un homme parle de l'histoire de la course landaise datant du temps des romains et des conditions de sécurité pour les écarteurs.RAMUNTCHITO, champions de France de course landaise précise "qu'il n'y a pas de secret et qu'il fait beaucoup s'entrainer".