Ecole Taurine de la Fédération Française de Course Landaise à Bascons, le jeudi 18 mai 2023
La messe au musée de la course landaise de Bascons
Ecole Taurine de la Fédération Française de Course Landaise à Bascons, le jeudi 18 mai 2023
La Course Landaise dans les arènes de Bascons
JOURNEE de l’ASCENSION à BASCONS du JEUDI 18 MAI 2023
Hommage aux frères Michel Vis (Michel 1) et Christian Vis(Ramuncho)
Dans le mundillo de la Course Landaise, les liens familiaux tiennent une place de choix.
La famille Vis en donne un très bel exemple. Au début d’une véritable saga, se trouve Antoine Vis né le 3 avril 1895 à Saint-Léonard-de-Noblat (département de la Haute-Vienne).
Si la Course Camarguaise est le point de départ du parcours d’Antoine Vis dans les arènes, en qualité de razeteur, il découvre la Course Landaise dans le Sud-Ouest.
Au début des années 1920, Antonio - c’est le nom d’arène d’Antoine Vis -connaît ses premiers succès au sein de la cuadrilla du ganadero gersois Paul Ladouès d’Aignan qui est engagé en 1923 à Dax pour la course desfêtes du quartier de Saint Pierre.
A la fois sauteur et écarteur, on trouve ensuite Antonio chez le ganadero Georges Danthez de Morcenx. Puis sous les couleurs de la ganaderia de Jean-Joseph Lafitte d’Eauze.
La consécration d’Antoine Vis vient quand il est engagé chez Joseph Coran. Dans la Cuadrilla des 4 As, il arbore, brodé sur son boléro, l’As de Pique. Quand Joseph Coran se défait de son troupeau en 1934, Antoine Vis passe, pour sa dernière année de course, chez Germain Cantegrit d’Estibeaux.
L’aventure coursayre d’Antonio n’est cependant pas terminée. Pendant l‘Occupation allemande, il reprend le boléro chez Lataste. Puis, en 1946, il participe aux débuts du ganadero Joseph Labat de Buglose.
Jusqu’à sa disparition le 23 janvier 1975 à Bayonne, Antoine Vis suit avec fierté les prouesses de ses trois fils, as de la Course Landaise, Michel,
Christian et Guillaume.
---------------------------------------------------
Michel Vis est l’aîné de la fratrie.
Le futur Michel 1 vient au monde le 15 décembre 1932 à Mont de Marsan. Tout naturellement, il attrape le virus de la Course Landaise, un art dans lequel son père Antonio excellait.
Débuts de Michel Vis le 8 octobre 1950 à Arthez de Béarn, au sein de la cuadrilla de René Larrouture, le ganadero d’Ossages. Comme son père à ses débuts, Michel Vis est écarteur et sauteur.
Reconnaissable au boléro de matador qu’il porte lors des premiers pas de sa carrière, Michel Vis, très volontaire, est apprécié pour son courage etl’application qu’il déploie pour se perfectionner.
Les revisteros de l’époque notent ses efforts. On lit :
« C’est un écarteur très courageux. Il tourne beaucoup mieux à gauche qu’à droite... »
-A Gabarret, Michel dessine 15 écarts intérieurs sur ses 28 présences.
-A Aire, se voyant pris par Caramela, Michel la saute à pieds-joints.
-En 1953, Michel est crédité par les observateurs ‘’d’une élégance, une vaillance et une correction parfaites’’...
La saison 1954 est un tournant important dans le parcours de Michel Vis. Il signe chez Joseph Labat. Il y restera tendant 8 belles temporadas. Saison après saison, il offre des prestations toujours aussi soignées. On admire et on loue sa volonté, son sens de la course, son remarquable coup de rein et surtout son coup d’oeil extraordinaire.
Toujours vaillant et valeureux, toujours prêt à payer de sa personne mais aussi à céder sa place et à aider un camarade en difficulté, Michel est un homme précieux pour son ganadero et sa cuadrilla
Saison après saison, Michel Vis - qui est devenu Michel 1 depuis qu’un autre torero, Michel Larrère de Tilh, écarte sous le nom d’arène de Michel II
–
Michel Vis cueille de beaux lauriers.
Ainsi, en 1955, il enlève le titre de Champion de Dax. L’année suivante, il est sur le devant de la scène avec plus de 40 écarts par course à Horsarrieu, Castets, Plaisance, Estang, Vic Fezensac, Marciac, Gabarret...
Ca continue de plus belle pendant les temporadas suivantes. 1958 est un très grand cru : plus de 15 énormes tardes, avec un nombre important d’écarts de qualité, souvent à l’intérieur : Gazaupouy 58 réalisations ; Dax 66 ; Monguilhem 65, Nérac 64, Lit et Mixe 54, Larrivière 62, Horsarrieu 61. Et il est aussi Champion du concours d’Orthez à 4troupeaux.
La fin de saison tonitruante de Michel 1 est couronnée par le titre de Champion de France, devant le grand Marcel Forsans. ‘’C’est mon meilleur souvenir’’, confiait Michel Vis.
En 1959, Michel tient toujours le haut du pavé. Il inscrit son nom pour la 2ème année consécutive au palmarès du Championnat de France, en prenant le meilleur sur Maxime Goeytes, le père de Didier.
Après une saison 1960 encore bien remplie sous les couleurs rouge et blanc de Joseph Labat, avec de grandes prestations estivales et une place de second au Concours de La Madeleine et de 3ème à celui des Fêtes de Dax, Michel 1 fait son retour chez Larrouture au début de la saison 1961.Il réalise de jolies performances à Morcenx, Maubourguet, Riscle et Aire. Et en 1962 à Pomarez, à Condom et à Saint Vincent de Tyrosse.
A la fin de la saison 1964, Michel Vis quitte de monde des courses formelles. Il reste toujours fidèle au mundillo coursayre et la Fédération Française de la Course Landaise lui décerne en 1985, la Médaille de la Reconnaissance.
En 1961, Michel a accueilli a sein de sa famille son fils Eric, auquel il a transmis le virus de la Course Landaise.
On sait qu’après avoir quitté le boléro, Eric Vis est devenu l’un des dirigeants les plus actifs dans notre monde coursayre.
Le Club Taurin du Pays Dacquois qu’il préside et anime magnifiquement , entouré d’une belle équipe des jeunes dirigeants et d’acteurs, est très souvent cité en exemple.
Michel Vis a tourné son dernier écart en 2006, à l’occasion de la course qui marquait, dans les arènes de Pomarez, le centenaire de la Mutuelle des
Toreros Landais.
Michel nous a quitté, voici 5 ans, au cours du printemps 2018. Ses obsèques ont été célébrées le mardi 27 mai, dans la cathédrale de Dax.
-------------------------------------------------
A présent souvenons-nous de Christian dont le nom d’arène est Ramuncho. Christian Vis vient au monde le 22 septembre 1943 à La Réole. Il tourne ses premiers écarts à l’âge de 14 ans à Arcachon, en suivant les conseils de Michel son aîné qui opère chez Labat.
Les années suivantes, 1958 et 1959, il fait toutes les courses de plages du ganadero de Buglose.
Au printemps 1960, Joseph Labat le fait monter dans la cuadrilla de formelle, conduite par Jérôme Atano, à l’occasion de la Course des Rameaux à Amou.
Le debisayre du jour, l’Amolois Jean Labère, l’interpelle sous le nom de ‘’Ramuncho’’. Ainsi ’’Ramuncho’’ devient son nom d’arène pour l’éternité.
Pendant cette saison 1960, alors qu’il n’a pas encore 17 ans, Christian Vis – Ramuncho connaît ses premiers grands succès. Notamment avec 24 écarts dessinés à Captieux, dans un style classique très pur.
Fin août à Marciac, dans les arènes-fétiches du maître de Chiouleben, c’estla révélation. Auteur de 43 magnifiques écarts, Ramuncho est porté en triomphe à la fin de la course.
Début septembre, il enchaîne sur 50 réalisations à Pontonx et 42 à Saint-Loubouer...Dès 1961, Ramuncho est premier au nombre d’écarts dessinés pendant la saison – 1154 – pour 39 courses à plus de 20 écarts... Avec un décompte fantastique : 54 à Saint Perdon, 59 à Orthez, 39 à Casteljaloux, 38 à Eauze, 50 à Gamarde, 37 à Lit et Mixe, 48 à Peyrehorade, 63 à Mimizan, 46 à Estang. Et à Marciac 48 dimanche et39 le lundi.
Et en cette année glorieuse, s’ajoutent les premières victoires au Concours des fêtes de la Madeleine et au Concours des Fêtes de Dax.